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Problématique des chiffons en tissu: 4 questions à se poser au moment de comparer les chiffons en microfibres et les serviettes prêtes à l’emploi https://www.cloroxpro.ca/fr/blog/problematique-des-chiffons-en-tissu-4-questions-a-se-poser-au-moment-de-comparer-les-chiffons-en-microfibres-et-les-serviettes-pretes-a-lemploi/ January 25, 2024 https://www.cloroxpro.ca/wp-content/uploads/2024/01/NI-41067_160619_clorox_104750_16617_PPD_EVS_HsptlRm_i02_06-03-18-1335_approval_01-1-1-1.jpg
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Problématique des chiffons en tissu: 4 questions à se poser au moment de comparer les chiffons en microfibres et les serviettes prêtes à l’emploi

Les chiffons en microfibres sont couramment utilisés pour les travaux de nettoyage dans les établissements de soins de santé. Toutefois, les articles en tissu sont associés à un risque de contamination considérable ‒ et souvent négligé ‒ que les serviettes prêtes à l’emploi peuvent vous aider à surmonter. Bien que nous ayons évoqué ce risque dans un article récent, nous aimerions aborder le sujet plus en profondeur en répondant cette fois-ci à 4 questions que l’on doit se poser au moment d’évaluer l’utilisation de chiffons en microfibres pour l’assainissement et la désinfection des surfaces.

En vérité, le degré de liaison des composés d’ammonium quaternaire (CAQ) au matériau textile varie d’un tissu à l’autre. Par conséquent, si la capacité d’un tissu à se lier aux CAQ est trop élevée, la désinfection pourrait être compromise1. Voici quelques faits:

  • Une étude visant à évaluer la réduction de la concentration des CAQ à l’emploi de chiffons en microfibres, en coton ou en matériau textile jetable a montré qu’après 5 minutes de trempage, la concentration de la solution exprimée après essorage chutait de1:
    • 21 % dans le cas des chiffons en microfibres.
    • 50 % dans le cas des chiffons en coton ou en matériau textile jetable.
  • Une autre étude visant à évaluer la capacité de liaison des CAQ aux tissus a révélé une baisse de la concentration en CAQ allant jusqu’à 85,3 % après exposition aux serviettes en coton, donnant lieu à un échec de la désinfection dans 96 % des tests effectués avec des désinfectants germicides en vaporisateur2.

Lorsqu’on a demandé à 56 membres de Prévention et contrôle des infections Canada (PCI Canada) à quelle fréquence les chiffons en microfibres étaient remplacés au sein de leur établissement, 80 % ont dit ne pas le savoir3. Pourtant, il est important de connaître la fréquence de remplacement des chiffons en microfibres, car ceux-ci peuvent perdre leur capacité à décontaminer après beaucoup moins de lavages que ne l’indique souvent leur étiquette. Par exemple, d’après les résultats d’une étude menée auprès de 10 hôpitaux américains, la capacité des chiffons en microfibres à décontaminer s’est trouvée réduite au bout de 20 lavages seulement, contrairement aux indications du fabricant alléguant une efficacité soutenue après 500 lavages4.

Il est donc important de se poser les questions suivantes: Qui surveille la durée de vie utile et la capacité à décontaminer des chiffons en microfibres utilisés au sein de mon établissement? À quelle fréquence ces chiffons sont-ils remplacés?

Heureusement, l’utilisation de serviettes prêtes à l’emploi élimine ces préoccupations.

Bien entendu, le lavage des chiffons par un service de buanderie devrait avoir pour effet de les nettoyer et de les décontaminer. Or, les études mentionnées ci-dessous ont montré que, malgré toutes les bonnes intentions, tel n’est pas toujours le cas.

  • Une étude monocentrique portant sur la plus importante éclosion de mucormycose d’origine nosocomiale (une infection fongique potentiellement mortelle) au sein d’un grand hôpital de médecine active a révélé ce qui suit5:
    • Sur 98 articles en tissu analysés, les chercheurs ont décelé la présence de Mucorales sur 9 (9 %) d’entre eux, y compris 4 articles sur 22 (18 %) tout juste revenus de la buanderie, et 4 articles sur 40 (10 %) ayant été rangés de 24 à 48 heures dans l’hôpital avant l’analyse.
    • Sur 4 chariots de lingerie desquels on a prélevé des échantillons à leur arrivée à l’hôpital, 3 (75 %) d’entre eux contenaient au moins 1 article ayant testé positif au dépistage de Mucorales.
  • Dans une étude menée auprès de 15 hôpitaux spécialisés en transplantions et en oncologie, l’on a constaté que 47 % des articles en tissu (7 sur 15) fraîchement sortis de la buanderie étaient contaminés par Mucorales à leur arrivée à l’hôpital. Dans 20 % des hôpitaux (3 sur 15), les articles en tissu ne répondaient pas aux normes de salubrité concernant la présence de Mucorales, échouant à atteindre un seuil de négativité de plus de 90 % au test de culture fongique6.
  • Dans une autre étude menée auprès de 10 hôpitaux, l’on a constaté que la quasi-totalité (93 %) des articles en tissu contenaient des bactéries viables même après leur retour de la buanderie. Par exemple, de tous les chiffons analysés, des bactéries sporulantes ont été isolées sur 56 % d’entre eux, des bactéries coliformes sur 23 % d’entre eux, E. coli sur 3,3 % d’entre eux et des moisissures sur 13 % d’entre eux4.

L’observance des protocoles de buanderie obligatoires (règles de transport et de rangement, séparation des articles propres des articles souillés à toutes les étapes, contrôles internes de la salubrité par mesure de l’ATP sur les surfaces dures, etc.) peut nécessiter beaucoup de temps et d’effort. L’utilisation de serviettes prêtes à l’emploi exige non seulement moins de temps et d’effort, mais elle permet également de réduire les risques de contamination.

L’utilisation et le lavage en buanderie d’articles en tissu peuvent favoriser la contamination d’objets que l’on ne considérerait pas a priori comme sources potentielles de transmission, telles que les chariots de lingerie, les housses en plastique qui les recouvrent, les quais de chargement et les machines de buanderie elles-mêmes. Tous ces vecteurs peuvent compromettre la salubrité et la sécurité des lieux. Dans une étude menée auprès de 15 hôpitaux, l’on a pu visuellement observer que, dans 20 % (3 sur 15) des cas, les chariots de lingerie n’étaient pas propres à leur arrivée à l’hôpital et qu’ils présentaient divers contaminants, tels que des cheveux, de la charpie, des insectes ou d’autres souillures6.

Une autre étude a permis de constater que les housses de plastique qui recouvrent la lessive propre sont souvent déchirées, et que, faute d’espace, des ballots d’articles propres étaient laissés des heures durant sur les quais de chargement et qu’ils portaient des traces de fientes d’oiseaux et de poussières visibles5. En utilisant plutôt des serviettes prêtes à l’emploi, de tels problèmes ne se poseraient plus.

Ces résultats militent tous en faveur des serviettes prêtes à l’emploi en tant que meilleure option pour la décontamination, constat que vient renforcer une étude croisée à double permutation réalisée dans un hôpital universitaire de 1 000 lits et visant à évaluer l’efficacité désinfectante des serviettes préhumectées comparativement à celle des chiffons en tissu trempés dans une solution de 1 000 ppm de chlore. Les résultats de cette étude ont montré que les serviettes préhumectées contribuaient à une réduction considérable de la charge microbienne sur diverses surfaces fréquemment touchées7.

  • Sans alcool ni eau de Javel et non corrosives.
  • Formule nettoyante et désinfectante multi-surface qui laisse moins de résidus et qui est douce pour les surfaces.
  • Tuent 56 agents pathogènes en 1 minute ou moins, y compris 13 agents antibiorésistants (incluant le bacille de la TB en 1 minute), et C. auris en 3 minutes.
  • Parfaites pour un usage quotidien sur les surfaces dures dans les endroits à roulement élevé.
  • Formule sans alcool aux composés d’ammonium quaternaire.
  • Tuent 50 agents pathogènes en 2 minutes ou moins (bactéries, virus et champignons).
  • Dégagent une faible odeur et laissent peu de résidus (formule sans eau de Javel).
  • Peuvent être utilisées quotidiennement sur les équipements portatifs et mobiles des établissements de soins de santé.
  • Conçues pour tuer près de 60 micro-organismes en 3 minutes ou moins.
  • Meilleure compatibilité avec les surfaces et profil de résidus amélioré.
  • Tuent les spores de C. difficile en 3 minutes.

Références :

  1. Sullivan L, et al. Quaternary ammonium compounds (QAC) issues encountered in an environmental services (EVS) department. Antimicrobial Resistance and Infect Control 2015;4(1):42.
  2. Engelbrecht K, et al. Decreased activity of commercially available disinfectants containing quaternary ammonium compounds when exposed to cotton towels. Am J Infect Control 2013;41(10):908-11.
  3. Données fichées, The Clorox Company.
  4. Sifuentes LY, et al. Microbial contamination of hospital reusable cleaning towels. Am J Infect Control 2013;41:912-5.
  5. Jordan A, et al. Investigation of a Prolonged and Large Outbreak of Healthcare-Associated Mucormycosis Cases in an Acute Care Hospital—Arkansas, juin 2019 à mai 2021. Open Forum Infect Diseases 2022; 1-9.
  6. Sundermann AJ, et al. How Clean Is the Linen at My Hospital? The Mucorales on Unclean Linen Discovery Study of Large United States Transplant and Cancer Centers. Clin Infect Dis 2019;68(5):850-3.
  7. Siani H, Wesgate R, Maillard JY. Impact of antimicrobial wipes compared with hypochlorite solution on environmental surface contamination in a health care setting: A double-crossover study. Am J Infect Control 2018;46(10):1180-7.
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