Mode de transmission des agents pathogènes
Les agents pathogènes peuvent se propager et se transmettre de personne à personne de différentes façons. La transmission directe se produit à la suite d’un contact physique entre personnes, tandis que la transmission indirecte se produit lorsqu’il y a contact avec une source infectieuse non humaine. Le mode de transmission propre à tel ou tel agent pathogène dépend de la constitution et des propriétés de chacun d’eux. Voici quelques-uns des modes de transmission couramment associés aux bactéries, aux virus et aux champignons:
Transmission par aérosols: Les agents pathogènes peuvent être diffusés sous la forme de petites particules aéroportées appelées «noyaux de gouttelettes». Le diamètre de ces particules ne dépasse généralement pas 5 microns, ce qui leur permet de demeurer en suspension dans l’air pendant plusieurs heures. Si elles sont inhalées en quantité suffisante, ces particules peuvent provoquer une infection. La tuberculose est un bel exemple d’infection transmise par aérosols.
Transmission par projection de gouttelettes: Quand une personne atteinte d’une infection des voies respiratoires supérieures éternue ou tousse, elle projette des gouttelettes de sécrétions orales ou nasales dans lesquelles se trouve l’agent pathogène responsable de l’infection. Ces gouttelettes sont de taille relativement grande et peuvent demeurer en suspension dans l’air pendant quelques minutes seulement. Elles peuvent alors être inhalées ou pénétrer dans la cavité buccale d’une autre personne et causer indirectement une infection. Des exemples d’infections transmises par projection de gouttelettes incluent l’influenza, le rhume commun et la varicelle.
Transmission par vecteur passif: Les surfaces inanimées peuvent devenir contaminées lorsqu’une personne infectée y touche ou si des gouttelettes chargées d’agents infectieux y sont projetées. Ces agents pathogènes peuvent alors se transmettre aux mains des personnes qui touchent à la surface contaminée, puis à la bouche ou au nez, risquant ainsi de pénétrer dans l’organisme et de causer une infection. Il s’agit ici d’un bel exemple de transmission indirecte. Les agents pathogènes peuvent survivre pendant des jours, voire des semaines, sur les surfaces courantes et continuer ainsi de poser un risque d’invasion par voie nasale ou orale chez les personnes qui touchent à des surfaces contaminées.
Définition des agents pathogènes à diffusion hématogène
Transmission par le sang (hématogène) ou par les liquides corporels: La transmission d’agents pathogènes par les liquides corporels, tels que le sang, est une source de préoccupation constante dans le cas d’agents comme le VIH et le virus de l’hépatite B. La transmission peut survenir lorsque le liquide corporel d’une personne infectée pénètre dans l’organisme d’une autre personne à travers une coupure, une éraflure, une piqûre d’aiguille ou une membrane muqueuse. Les surfaces souillées de liquides corporels peuvent également jouer un rôle dans ce mode de transmission. Le mode de transmission des agents pathogènes à diffusion hématogène peut être direct ou indirect.
Les agents pathogènes à diffusion hématogène sont des micro-organismes infectieux qui sont principalement transmis par contact avec le sang ou les liquides corporels d’une personne infectée. Ils sont responsables de diverses maladies courantes chez les êtres humains, dont l’immunodéficience humaine (VIH), l’hépatite B et l’hépatite C1. Ce type d’agents pathogènes peut se retrouver n’importe où, y compris dans les foyers et dans les lieux de travail, sauf que le risque de transmission est particulièrement élevé dans les établissements de soins de santé, où les travailleurs doivent manipuler des aiguilles et d’autres instruments piquants ou tranchants qui peuvent entailler la peau. Ces établissements, tout comme la plupart des lieux de travail, sont tenus de se conformer à la norme de l’OSHA en matière d’agents pathogènes à diffusion hématogène, qui comporte un ensemble de protocoles visant à protéger à la fois les travailleurs et les patients contre toute exposition et infection potentielles2.
Définition des agents pathogènes d’origine alimentaire
Les agents pathogènes d’origine alimentaire se propagent par le biais d’aliments ou de boissons contaminés, ou par l’entremise de personnes infectées, et peuvent causer des infections légères, graves ou même mortelles. Les agents pathogènes couramment associés aux infections d’origine alimentaire incluent Salmonella enterica, Campylobacter jejuni et le norovirus, mais la majorité des maladies d’origine alimentaire recensées chaque année sont attribuables à des agents pathogènes non spécifiés ou non identifiés.
La salmonellose et les infections à norovirus constituent deux des maladies d’origine alimentaire les plus néfastes identifiées par les systèmes de santé publique. La salmonellose est la maladie d’origine alimentaire qui cause le plus grand nombre de décès par année aux États-Unis, tandis que les éclosions de norovirus sont fréquentes dans les établissements de soins de santé et les centres de soins de longue durée. Les salmonelles et le norovirus se propagent par contact avec les aliments ou les surfaces contaminées, ou par contact avec une personne atteinte qui excrète le virus dans ses selles, se contamine les mains et ne se les lave pas adéquatement. Bien que la plupart de ces infections soient légères et se résorbent rapidement, elles peuvent être plus graves chez les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes ayant des troubles de santé préexistants, car ces populations sont moins aptes à combattre les maladies efficacement.
Définition des agents pathogènes transmissibles par voie aérienne (ou «aéroportés»)
Les agents pathogènes transmissibles par voie aérienne sont des micro-organismes infectieux qui se transmettent généralement sous la forme de petites particules aéroportées appelées «noyaux de gouttelettes». Le diamètre de ces particules ne dépasse généralement pas 5 microns, ce qui leur permet de demeurer en suspension dans l’air pendant plusieurs heures après avoir été exhalées. Lorsque des noyaux de gouttelettes sont exhalés par une personne infectée, puis inhalés en quantité suffisante par une autre personne, ils peuvent provoquer une infection ou une maladie chez leur hôte. La tuberculose est un bel exemple d’infection transmise par voie aérienne. Les virus qui infectent les rongeurs peuvent également être diffusés dans l’air sous la forme de fines particules de poussière. Le hantavirus, excrété dans l’urine et les matières fécales des souris, peut être transporté dans l’air par des particules de poussière et peut infecter la personne qui les inhale.
Survie des agents pathogènes sur les surfaces
Le contact avec des surfaces contaminées constitue l’une des voies courantes de transmission des agents pathogènes. De nombreux agents pathogènes peuvent survivre longtemps (soit de quelques heures à quelques mois) à l’extérieur du corps humain, le plus souvent sur des surfaces inanimées. Par exemple, alors que le virus de la grippe peut survivre sur les surfaces dures et non poreuses (telles que la céramique, le plastique et l’acier) de 8 à 48 heures selon les conditions environnementales3, le norovirus, lui, peut persister jusqu’à 28 jours4. Dans le cas précis du norovirus, seules quelques particules virales suffisent à causer une infection, ce qui signifie que même une infime quantité de particules actives peut présenter un risque de transmission. En ce qui concerne les bactéries, certaines d’entre elles, comme Staphylococcus aureus, peuvent persister jusqu’à 7 mois sur une surface inanimée, tandis que les spores de Clostridium difficile peuvent persister jusqu’à 5 mois.
La longue durée de survie de certains agents pathogènes courants sur les surfaces inanimées pose problème en raison du risque de transmission de ces germes à des personnes en santé, même longtemps après que la surface a été contaminée. Ce problème est particulièrement aigu dans les espaces partagés, tels que les bureaux, les écoles et les centres de conditionnement physique, surtout pendant la saison grippale et en situation d’éclosions, ce qui rend les tâches de nettoyage et de désinfection des surfaces d’autant plus indispensables pour prévenir la transmission d’agents pathogènes.